7 Février 2021 ou 7 Février 2022 : Un accord politique sérieux s’avère sine qua non.

7 Février 2021 ou 7 Février 2022 : Un accord politique sérieux s’avère sine qua non.

En pleine crise sanitaire, le débat autour de la fin du mandat du président Jovenel Moïse résonne comme un tocsin dans l’opinion publique. Les idées divergentes fusent de divers horizons. Certains se prononcent sur le 7 Février 2021, d’autres croient obstinément que le locataire du palais national doit partir le 7 Février 2022. C’est un faux débat. Il n’a pas sa place. Jovenel Moïse doit démissionner même avant 2021 car il est impliqué dans trop de scandales de corruption. Ainsi, il est évident qu’après le passage de cette pandémie, le chaos va s’installer dans le pays. Les différentes mobilisations antérieures à la Covid-19 vont reprendre. Les revendications telles « KOT KOB PETWOKARIBE A » s’intensifieront. La faim, la misère, l’inflation et des promesses fallacieuses entre autres « KOURAN 24/24 », « KARAVAN CHANJMAN » amèneront de nouvelles émeutes populaires et coups de colère. 

Face à ce sinistre constat, la nécessité de sauver Haïti s’impose. Cette situation accablante dans laquelle s’enlise la nation doit s’arrêter. Quel avenir pour nos enfants et nos petits enfants ?
De 2011 à nos jours, le pouvoir en place (PHTK) n’a organisé aucune élection. C’est une preuve tangible que les prochaines joutes électorales tant attendues n’auront pas lieu avec Jovenel Moïse. Donc, inévitablement cette situation créera un grand vide. 
Pour éviter de revivre le même scénario de 2016, où des politiciens traditionnels avaient instauré un gouvernement transitoire dans l’ultime but de s’enrichir, il nous incombe de faire un dépassement de soi, mettre les intérêts du pays au-dessus des nôtres.
Par conséquent, nous plaidons pour un consensus politique sérieux. Un accord entre le pouvoir en place et l’opposition au profit de la population s’impose.
C’est le moment d’organiser la conférence nationale souveraine et inclusive où toutes les couches sociales se réuniront autour d’une table ronde pour discuter de l’avenir du pays.

Ce dialogue national s’articulera autour de plusieurs objectifs :

Accoucher une nouvelle constitution
Préparer les élections générales tout en constituant un conseil électoral permanent (CEP)
Définir des projets de société sur une durée d’au moins 20 ans
Définir et prioriser les grands axes de développement
Mettre au point la décentralisation de façon réelle
Intégrer la diaspora dans la vie politique du pays
Avoir un maire unique et un seul sénateur par département
Réaliser les grands procès sur la corruption, la dilapidation des fonds de l’Etat
Mettre sur pied des banques agricoles dans tout le pays et un système de crédit réel pour tous

Elkensy François

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